Le diabète gestationnel (également appelé diabète de grossesse), est une forme de diabète diagnostiqué au cours de la grossesse (souvent le 2ème ou 3ème trimestre), qui se manifeste par une hausse du taux de glycémie chez la femme enceinte. Si la grossesse révèle un diabète de type 2 déjà présent avant la grossesse (diabète prégestationnel), celui-ci persiste après l’accouchement, tandis que le diabète gestationnel disparait une fois la grossesse terminée. Il est de plus en plus fréquent chez les femmes enceintes, surtout lorsqu’elles sont âgées de plus de 35 ans ou en surpoids, avec plus de 8 % des femmes concernées aujourd’hui. On vous explique quelles sont ses conséquences et comment le soigner.

Quelles sont les conséquences du diabète gestationnel pour la maman et le bébé ?

Le diabète gestationnel possède de nombreuses conséquences pour la femme enceinte :

  • Risque d’hypertension artérielle (HTA), notamment chez les femmes en surpoids ;
  • Risque de complications de la grossesse (décollement du placenta, accouchement prématuré, retard de croissance du fœtus, accouchement par césarienne…) ;
  • Risque de problèmes de santé (insuffisance rénale, prééclampsie, troubles de la coagulation, infection utinaire…) ;
  • Risque de diabète de type 2 après la fin de la grossesse ou lors de la prochaine grossesse.

Mais il a également des conséquences pour le bébé :

  • La macrosomie fœtale, c’est-à-dire poids supérieur à 4 kg (ce qui implique un accouchement difficile, par césarienne ou assisté par des techniques instrumentales) ;
  • Une hypoglycémie à la naissance du à la différence d’apport glycémique pendant la grossesse et après ;
  • Le syndrome de détresse respiratoire ;
  • Une probabilité plus élevée de développer un diabète de type 2

Comment dépister le diabète gestationnel ?

Le dépistage du diabète gestationnel est proposé aux femmes enceintes qui présentent des facteurs de risque, soit les femmes qui ont plus de 35 ans, un surpoids (IMC > 25 kg / m²), des antécédents de diabète chez elle ou les membres de sa famille (premier degré, c’est-à-dire père, mère, frère et sœur) ou antécédents de diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse, des kystes ovariens visibles à l’échographie ou encore une aménorrhée ou règles rares. Si la femme a déjà accouché d’un bébé au poids supérieur à 4 kg, elle présente également un risque de diabète gestationnel. 

D’une manière générale, les examens mensuels de suivi de grossesse incluent de toute façon la recherche de sucre dans les urines : si une présence de sucre est détectée, un dosage sanguin de la glycémie sera effectué en complément. Un test de glycémie par voie orale (HGPO) peut également être réalisé entre la 24ème et la 28ème semaine d’aménorrhée (dosage de la glycémie 1 heure et 2 heures après ingestion d’une dose standard de glucose).

Les traitements médicaux du diabète gestationnel 

Pour réduire les risques de complications pour la femme enceinte et son bébé, on peut traiter le diabète gestationnel. Parfois, un changement de régime alimentaire suffit (avec suivi d’une diététicienne). Mais souvent, il faut également recourir à un traitement médical par insuline (insulinothérapie), sur prescription du médecin traitant. On conseille en général 10 jours de changement de régime alimentaire. Et si rien n’a changé, de compléter par un traitement médical. Attention, les médicaments antidiabétiques sont déconseillés pendant la grossesse.