La mode est aux médecines douces et l’aromathérapie en fait partie. Réputées pour leurs vertus apaisantes, voire thérapeutiques, les huiles essentielles sont très plébiscitées. Mais quid de leur utilisation chez la femme enceinte (ou qui allaite) ? Disons-le d’emblée, la prudence doit être de mise. Il ne s’agit pas de toutes les bannir mais de savoir ce que l’on fait, et donc de bien se renseigner.

Pourquoi doit-on être prudent avant d’utiliser des huiles essentielles lorsque l’on est enceinte ?

Rappelons que les huiles essentielles sont des produits obtenus à partir de la distillation de plantes. Jusque-là, rien d’alarmant. Mais, ce sont avant tout des produits ultra-concentrés qui agissent comme un médicament. Elles sont véhiculées par le sang dans tout l’organisme et peuvent donc atteindre le fœtus via le placenta. Compte tenu de la taille du fœtus, ce dernier est soumis à des concentrations encore plus élevées que celles soumises à un adulte. Et pour certaines huiles essentielles, ce n’est pas conseillé, c’est même potentiellement dangereux. Elles peuvent être à l’origine d’avortements spontanés.

Quelles sont les huiles essentielles interdites chez la femme enceinte ?

Il est très difficile de faire la part des choses lorsque l’on surfe sur Internet. Le meilleur conseil que nous puissions vous donner est de limiter, voire de bannir l’usage des huiles essentielles pendant les trois premiers mois de grossesse. D’autant plus que l’usage de certaines d’entre elles est strictement interdit durant toute la grossesse. Il s’agit, entre autres, et parmi les plus connues :

  • Des huiles qui contiennent des cétones
  • Les huiles telles que la sauge, la menthe poivrée, le romarin camphré et celles qui contiennent de l’eucalyptus.

Quelles huiles essentielles sont autorisées ?

Là encore, vous trouverez de très nombreux conseils sur Internet. Et il est vrai que certaines huiles essentielles ont prouvé leur efficacité pour pallier certains troubles de la grossesse (soulager les nausées, réduire certains troubles intestinaux, prévenir le baby-blues…). Mais notre but ici n’est pas de vous en dresser la liste. Une fois de plus, nous vous conseillons d’en parler à un professionnel de santé.

Retenez cependant qu’à partir du quatrième mois de grossesse, les risques diminuent. Aussi si vous êtes adeptes des huiles essentielles, parlez-en à votre médecin.

Quelles sont les pratiques à adopter ou à bannir ?

Parmi les précautions à prendre, retenez qu’il faut vous renseigner :

  • Sur des sites fiables et surtout chez votre pharmacien
  • Sur la qualité des produits que vous achetez. Vous devez connaître la provenance de vos huiles et vous assurez qu’elles sont 100 % pures et naturelles.

Il ne faut surtout pas :

  • Les appliquer sur le ventre
  • Les ingérer
  • Faire vos propres mélanges

Optez plutôt pour l’hydrolathérapie

Une alternative, c’est l’hydrolathréapie ! Comme dit précédemment, les huiles essentielles sont issues de la distillation des plantes. Mais cette distillation donne également lieu à l’extraction d’un hydrolat encore appelé « eau florale ». Et contrairement à l’huile extraite, l’hydrolat, lui, est faiblement concentré. Les eaux florales ont la réputation d’agir efficacement mais plus en douceur. Elles sont d’ailleurs même utilisées pour certains soins des nourrissons.

Alors que faire ?

Un seul mot d’ordre : ne pas se fier aux multiples sites qui se veulent informatifs (et qui n’ont comme objectif que de vous vendre des huiles essentielles). Renseignez-vous auprès de votre pharmacien ou de votre médecin. Ou même lors d’un rendez-vous avec votre sage-femme dans le cadre du suivi de grossesse. Sinon, et si vous ne voulez prendre aucun risque, tournez-vous vers l’hydrolathérapie !