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Primperan et grossesse : peut-on prendre ce médicament contre les nausées enceinte ?

Primperan et grossesse : peut-on prendre ce médicament contre les nausées enceinte ?

Les nausées matinales font partie des désagréments les plus fréquents de la grossesse, touchant plus de 50% des femmes enceintes. Face à ces symptômes parfois invalidants, beaucoup de futures mamans s’interrogent sur la sécurité du Primperan, ce médicament antiémétique couramment prescrit. Peut-on le prendre sans risque pour bébé ? Dans quelles conditions ? Voici tout ce que vous devez savoir.

Qu’est-ce que le Primperan exactement ?

Le Primperan est un médicament dont le principe actif est le métoclopramide. Il appartient à la famille des antiémétiques et agit en bloquant certains récepteurs dans le cerveau responsables des nausées et vomissements. Ce médicament stimule également la motricité de l’estomac, facilitant la digestion.

En pratique, le Primperan se présente sous différentes formes : comprimés sécables de 10 mg, solution buvable, suppositoires ou encore ampoules injectables pour les cas les plus sévères. Sa prescription nécessite une ordonnance médicale et il ne doit jamais être pris en automédication pendant la grossesse.

La sécurité du Primperan pendant la grossesse : ce que disent les études

Les données actuellement disponibles n’ont pas mis en évidence d’effet toxique pour le fœtus lors de l’utilisation du métoclopramide chez la femme enceinte. Une large étude danoise menée entre 1997 et 2011 a analysé les données de milliers de grossesses exposées au métoclopramide, confirmant l’absence de risque accru de malformations fœtales.

Concrètement, cela signifie que si votre médecin vous prescrit du Primperan au premier trimestre pour soulager vos nausées sévères, vous ne devez pas vous inquiéter pour le développement de votre bébé. Les registres nationaux de naissances ne montrent aucune augmentation du risque de malformations congénitales.

Une autorisation officielle pendant la grossesse

Ce médicament, dans les conditions normales d’utilisation, peut être utilisé durant la grossesse, comme l’indique clairement la notice officielle. Cette autorisation s’appuie sur des décennies de données cliniques et de surveillance post-commercialisation.

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À quel moment de la grossesse peut-on prendre du Primperan ?

Durant les six premiers mois de grossesse, le Primperan peut être prescrit sans restriction particulière si votre état le justifie. C’est d’ailleurs durant cette période que les nausées et vomissements sont les plus intenses, notamment entre la 6ème et 12ème semaine d’aménorrhée.

Par exemple, si vous souffrez de nausées si importantes que vous ne pouvez plus vous alimenter correctement ou que vous perdez du poids, votre gynécologue pourra vous prescrire du Primperan 10 mg, généralement à raison d’un comprimé trois fois par jour avant les repas.

Troisième trimestre : une vigilance particulière

En fin de grossesse, la situation est légèrement différente. Par mesure de précaution, le métoclopramide doit être évité en fin de grossesse en raison du risque de syndrome extrapyramidal. Ce syndrome, bien que rare, peut provoquer chez le nouveau-né des troubles du tonus musculaire ou des mouvements anormaux dans les premiers jours de vie.

Concrètement, si vous êtes à 35 semaines de grossesse et que vous développez des nausées liées à une gastro-entérite, votre médecin privilégiera d’autres alternatives ou limitera la durée du traitement au strict minimum.

Dans quelles situations le Primperan est-il prescrit pendant la grossesse ?

La principale indication du Primperan chez la femme enceinte reste le traitement des nausées et vomissements gravidiques. Contrairement aux petites nausées matinales habituelles, certaines situations justifient un traitement médicamenteux :

  • Vomissements fréquents (plus de 3-4 fois par jour)
  • Impossibilité de s’alimenter normalement
  • Perte de poids supérieure à 5% du poids initial
  • Déshydratation
  • Retentissement important sur la qualité de vie

L’hyperémèse gravidique sévère

Dans les cas d’hyperémèse gravidique – ces vomissements incoercibles qui peuvent nécessiter une hospitalisation – le Primperan fait partie des traitements de première ligne. Il peut alors être administré par voie intraveineuse pour un soulagement plus rapide.

Prenons l’exemple de Sarah, 28 ans, qui ne peut rien garder depuis une semaine à 8 semaines de grossesse. Elle a perdu 3 kg et présente des signes de déshydratation. Son médecin lui prescrit du Primperan 10 mg trois fois par jour, lui permettant de retrouver une alimentation normale en quelques jours.

Comment prendre le Primperan enceinte : posologie et précautions

La dose standard de Primperan chez la femme enceinte est généralement de 10 mg trois fois par jour, soit un comprimé avant chaque repas principal. Cette posologie peut être adaptée selon l’intensité des symptômes et la réponse au traitement.

Il est essentiel de respecter scrupuleusement la prescription médicale : ne dépassez jamais la dose prescrite et n’arrêtez pas brutalement le traitement sans avis médical.

Les précautions d’emploi importantes

Plusieurs précautions sont à observer lors de la prise de Primperan pendant la grossesse :

  • Respectez les horaires de prise : idéalement 15-30 minutes avant les repas
  • Évitez les prises prolongées sans suivi médical
  • Signalez tout effet secondaire à votre médecin
  • N’associez pas avec d’autres antiémétiques sans avis médical

Les alternatives au Primperan pendant la grossesse

On préférera en première intention le métoclopramide (Primpéran®, Prokinyl®), la dompéridone ou la métopimazine (Vogalène®, Vogalib®, Isalia®). Si le Primperan ne convient pas ou est contre-indiqué, d’autres options existent :

  • Vogalène (métopimazine) : particulièrement efficace sur les vertiges associés
  • Motilium (dompéridone) : alternative intéressante avec moins d’effets sur le système nerveux
  • Zophren (ondansétron) : réservé aux cas résistants

Les solutions naturelles complémentaires

En complément du traitement médicamenteux, certaines approches naturelles peuvent être bénéfiques :

  • Le gingembre (en tisane ou gélules, avec accord médical)
  • Les repas fractionnés en petites quantités
  • L’éviction des odeurs déclenchantes
  • L’acupuncture ou l’acupression

Quand consulter en urgence ?

Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, même si vous prenez déjà du Primperan :

  • Vomissements persistants malgré le traitement
  • Perte de poids importante (plus de 5% du poids initial)
  • Signes de déshydratation : soif intense, bouche sèche, urines foncées
  • Impossibilité totale de s’alimenter pendant plus de 24h
  • Douleurs abdominales intenses

Dans ces situations, une hospitalisation peut être nécessaire pour une réhydratation et un traitement intraveineux.

L’avis des professionnels de santé

Les gynécologues-obstétriciens et sages-femmes s’accordent sur le fait que le bénéfice du Primperan dépasse largement les risques théoriques quand il est utilisé à bon escient. « Une femme enceinte qui ne peut plus s’alimenter correctement met en danger sa santé et celle de son bébé », explique couramment les professionnels.

L’important est de ne jamais s’automédicamenter et de toujours discuter avec son équipe médicale des options thérapeutiques disponibles.

Primperan et allaitement : que faut-il savoir ?

L’allaitement est possible si la prise de ce médicament reste occasionnelle. En cas de nécessité d’un traitement prolongé, l’allaitement est déconseillé. Cette précaution s’explique par le passage du métoclopramide dans le lait maternel.

En pratique, si vous allaitez et devez prendre ponctuellement du Primperan pour une gastro-entérite, cela ne pose pas de problème. En revanche, un traitement au long cours nécessitera de discuter avec votre médecin des alternatives possibles.

Le Primperan représente donc une option thérapeutique sûre et efficace pour traiter les nausées et vomissements pendant la grossesse, sous réserve d’une prescription et d’un suivi médical appropriés. N’hésitez jamais à en parler avec votre équipe médicale si vous souffrez de nausées importantes : des solutions existent pour améliorer votre qualité de vie tout en préservant la santé de votre bébé.